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Information, réflexions diverses et variées sur l'actualité à Joinville-le-Pont,dans le Val-de-Marne, en France et dans le Monde.

La grande guerre vue de joinville le Pont ....5ème épisode.

Baptême  des voies publiques  

 

img027.jpgCette Première Grande Guerre  Mondiale  fut une  victoire pour les Alliés. Aussi  fallait-il  porter des témoignages pour  honorer les vainqueurs afin que les générations suivantes s’en souviennent. 

Ainsi de nombreuses rues et  places de France changèrent de nom. 

Joinville le Pont ne fut pas la dernière à honorer les vainqueurs. 

grâce à son Maire Achille Ernest MERMET. Elu en 1912 à la suite d’Eugène VOISIN, malade, il restera le Maire de cette guerre jusqu’en 1919. 

Dès le 2 Mai 1916, il fit voter par son Conseil Municipal le nom du  nouveau pont (1910) qui reliait St Maur à Joinville et à Champigny: «Pont du Roi des Belges, Albert 1er». Le Roi des Belges ayant rejeté  l’ultimatum du Kaiser Guillaume II , décréta immédiatement la mobilisation générale afin de ne pas laisser passer les troupes allemandes. Malgré cela  la Belgique fut  envahie par les troupes du Kaiser dés le 3 août 1914 . 

 

Le 26 Septembre 1916 la Route de la Brie prend le nom d’avenue du Général  Joseph Gallieni, décédé le 27 Mai 1916. C’était lui qui avait monté le transport des troupes par les taxis parisiens pour la bataille de la Marne. Or la Route de la Brie allait justement vers la «Marne»,  malheureusement les «Taxis de la Marne» n’empruntèrent pas (tous NDLR) le Pont de Joinville…. 

Pour éterniser le souvenir de l’horrible bataille de Verdun, l’ancien carrefour de Polangis fut baptisé Place de Verdun, ce 31 Octobre 1916. 

Le  24 Juillet 1918 pour honorer le dévouement du personnel médical de l’hôpital militaire Canadien, la rue (route) des Corbeaux prend solennellement le nom d’avenue des Canadiens (l’actuelle N4).  

Ce n’est que 73 ans plus tard que le quartier des réservoirs prit les noms de Place des Canadiens, rue Halifax et square Québec. 

Tous les soldats décédés dans l’Hôpital Canadien  furent transférés dans des cimiers de regroupement.  

Enfin, peu avant l’armistice, le 18 septembre 1918, le Conseil Municipal décide de créer dans le cimetière communal, le Carré des Combattants morts pour la France:  54  français ,7  anglais ,5  australiens  et 2  canadiens, BEAUDOIN et BELISLE, , tous deux infirmiers de l’Hôpital Canadien et victimes de la grippe espagnole. 

 

Dans la foulée il fallait honorer également  le Président Wilson des Etats Unis qui avait établi les grandes lignes du Traité de Versailles (qui sera le prétexte de la Seconde Guerre mondiale!) 

 

Henri VEL-DURAND, maire de Joinville à partir de 1919, baptisa  la première partie  de la route de Paris  qui longeait le Bois Bénard (Bois Cabi) ,  entre le pont du Chemin de fer jusqu’à la gare de Joinville: Avenue Jean Jaurès en  hommage à ce dirigeant  socialiste, un pacifiste qui préconisait un rapprochement de la France avec l’Allemagne, assassiné le 30 Juillet 1914.   

 

La rue des Cliquettes deviendra la rue Emile Moutier en 1922 en l’honneur de ce jeune Lieutenant de 25 ans, mort pour la France. 

 

C’ est  le maire  Vel-Durand  qui inaugurera  le Monument aux Morts de 14-18 en 1926. 

 

A cette époque l’entrée du cimetière s’effectuait par la rue du Cimetière donnant sur l’avenue Gallieni. De nos jours l’entrée est sur la rue des familles. La rue du cimetière devint la   Rue du 11 Novembre 1918. 

 

Enfin, peu avant l’armistice, le 18 septembre 1918, le Conseil Municipal décide de créer dans le cimetière communal, le Carré des Combattants morts pour la France 

 

Enfin, après les funérailles nationales du Maréchal Foch, l’avenue du Château prit le nom d’avenue Foch, fin Mars 1929. 

 

Bien plus tard,  la rue  Marie-Louise (Polangis) prit le nom d’Etienne PEGON, un ancien Combattant, mutilé, bien connu des Polangeois.

 

La Société des Mutilés, Anciens Combattants,  Réformés et Veuves de Guerre  fut fondée en 1918 par quelques mutilés à Joinville le Pont. Son siège était au N°14 de la place de  Verdun. Cette association  avait pour but de  de défendre et de faire valoir  les droits acquis au prix de leur sang versé  sur les champs de bataille. 

Grâce au dévouement et à l’activité  de son Président Gabriel BUREAU et de son Secrétaire Général Etienne PEGON , deux martyrs  de leurs atroces blessures, la Société prit un essor considérable  surtout quand elle groupa en 1928 les Anciens Combattants  titulaires de la Carte et les «Victimes de guerre». (à suivre)

René Dennilauler.

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