18 Novembre 2011
Baptême des voies publiques
Cette Première Grande Guerre Mondiale fut une victoire pour les Alliés. Aussi fallait-il porter des témoignages pour honorer les vainqueurs afin que les générations suivantes s’en souviennent.
Ainsi de nombreuses rues et places de France changèrent de nom.
Joinville le Pont ne fut pas la dernière à honorer les vainqueurs.
grâce à son Maire Achille Ernest MERMET. Elu en 1912 à la suite d’Eugène VOISIN, malade, il restera le Maire de cette guerre jusqu’en 1919.
Dès le 2 Mai 1916, il fit voter par son Conseil Municipal le nom du nouveau pont (1910) qui reliait St Maur à Joinville et à Champigny: «Pont du Roi des Belges, Albert 1er». Le Roi des Belges ayant rejeté l’ultimatum du Kaiser Guillaume II , décréta immédiatement la mobilisation générale afin de ne pas laisser passer les troupes allemandes. Malgré cela la Belgique fut envahie par les troupes du Kaiser dés le 3 août 1914 .
Le 26 Septembre 1916 la Route de la Brie prend le nom d’avenue du Général Joseph Gallieni, décédé le 27 Mai 1916. C’était lui qui avait monté le transport des troupes par les taxis parisiens pour la bataille de la Marne. Or la Route de la Brie allait justement vers la «Marne», malheureusement les «Taxis de la Marne» n’empruntèrent pas (tous NDLR) le Pont de Joinville….
Pour éterniser le souvenir de l’horrible bataille de Verdun, l’ancien carrefour de Polangis fut baptisé Place de Verdun, ce 31 Octobre 1916.
Le 24 Juillet 1918 pour honorer le dévouement du personnel médical de l’hôpital militaire Canadien, la rue (route) des Corbeaux prend solennellement le nom d’avenue des Canadiens (l’actuelle N4).
Ce n’est que 73 ans plus tard que le quartier des réservoirs prit les noms de Place des Canadiens, rue Halifax et square Québec.
Tous les soldats décédés dans l’Hôpital Canadien furent transférés dans des cimiers de regroupement.
Enfin, peu avant l’armistice, le 18 septembre 1918, le Conseil Municipal décide de créer dans le cimetière communal, le Carré des Combattants morts pour la France: 54 français ,7 anglais ,5 australiens et 2 canadiens, BEAUDOIN et BELISLE, , tous deux infirmiers de l’Hôpital Canadien et victimes de la grippe espagnole.
Dans la foulée il fallait honorer également le Président Wilson des Etats Unis qui avait établi les grandes lignes du Traité de Versailles (qui sera le prétexte de la Seconde Guerre mondiale!)
Henri VEL-DURAND, maire de Joinville à partir de 1919, baptisa la première partie de la route de Paris qui longeait le Bois Bénard (Bois Cabi) , entre le pont du Chemin de fer jusqu’à la gare de Joinville: Avenue Jean Jaurès en hommage à ce dirigeant socialiste, un pacifiste qui préconisait un rapprochement de la France avec l’Allemagne, assassiné le 30 Juillet 1914.
La rue des Cliquettes deviendra la rue Emile Moutier en 1922 en l’honneur de ce jeune Lieutenant de 25 ans, mort pour la France.
C’ est le maire Vel-Durand qui inaugurera le Monument aux Morts de 14-18 en 1926.
A cette époque l’entrée du cimetière s’effectuait par la rue du Cimetière donnant sur l’avenue Gallieni. De nos jours l’entrée est sur la rue des familles. La rue du cimetière devint la Rue du 11 Novembre 1918.
Enfin, peu avant l’armistice, le 18 septembre 1918, le Conseil Municipal décide de créer dans le cimetière communal, le Carré des Combattants morts pour la France
Enfin, après les funérailles nationales du Maréchal Foch, l’avenue du Château prit le nom d’avenue Foch, fin Mars 1929.
Bien plus tard, la rue Marie-Louise (Polangis) prit le nom d’Etienne PEGON, un ancien Combattant, mutilé, bien connu des Polangeois.
La Société des Mutilés, Anciens Combattants, Réformés et Veuves de Guerre fut fondée en 1918 par quelques mutilés à Joinville le Pont. Son siège était au N°14 de la place de Verdun. Cette association avait pour but de de défendre et de faire valoir les droits acquis au prix de leur sang versé sur les champs de bataille.
Grâce au dévouement et à l’activité de son Président Gabriel BUREAU et de son Secrétaire Général Etienne PEGON , deux martyrs de leurs atroces blessures, la Société prit un essor considérable surtout quand elle groupa en 1928 les Anciens Combattants titulaires de la Carte et les «Victimes de guerre». (à suivre)
René Dennilauler.